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COMMUNICATION DE L’UNIC SUR LES RESULTATS DU GROUPE DE TRAVAIL FLORENCE GILBERT SUR LES PLACES D’EXAMENS

L’UNIC a accepté une Union de la profession, pensant que ladite Union pourrait peser de tout son poids dans les discussions sur la réforme des places d’examens.

Cette décision commune à toutes les organisation s’est faite dans l’intérêt général.

Malheureusement nous avons constaté très rapidement que le groupe de travail a dévié de l’objectif initial : les places d’examens. Ainsi Florence GILBERT a immédiatement fait l’amalgame entre le groupe du CNSR « jeune et éducation routière » et le groupe sur les places d’examens.

Nous sommes au regret de constater que l’Union n’a pas réussie ou pas voulue faire front contre cette dérive.

Acceptation de la dérive de l’objectif vers une refonte de l’enseignement, le problème des places d’examens et de leur production étant relégué à la fin des travaux et bouclé en un temps record.

Nous pensons qu’il y a eu erreur de stratégie, faiblesse du discours et de la volonté, l’Union se contentant d’accompagner Florence GILBERT dans ses intentions sans les combattre.

A chaque fois que l’UNIC a tenté de ramener le dialogue sur le sujet central nous avons été très seuls.

Faiblesse de la volonté sans doute par le fait de vouloir à tout prix éviter une confrontation avec les IPCSR, confrontation pourtant prévisible et inévitable. Résultat : rien absolument rien terme de places d’examens et pour ce qui est du groupe lourd qui pouvait être abordé le néant cosmique.

Acceptation tacite de travailler sur le taux de réussite (modèle Autrichien 90% de réussite ça en fait rêver quelques uns), remise en cause de la formation, le tout pour une formation post-permis ou post-examen qui est loin d’être acquise.

Mais le plus grave n’est pas là, le plus grave c’est l’absence de cohérence, de concordance entre le discours, la volonté et la force qui auraient été de mise avec les affiches que nous avons demandé à l’ensemble de la profession d’afficher sur les vitrines.

La logique aurait été de montrer la volonté de l’union de rester sur ce point de taper sur la table le moment venu.

Nous parlons de faiblesse, oui faiblesse et encore faiblesse, le jour de cette réunion à BERCY où suite à notre déclaration nous n’avons pas enfoncé la porte que nous avions entrouverte, nous sommes revenus nous assoir comme si de rien n’était.

Faiblesse déjà, à la fin de l’année 2013 où nous envisagions une forte manifestation. « Ce n’est pas le moment, plus tard, pas encore ». Résultat : rien, rien, rien. Ou plutôt si une refonte de la formation. Et un discours récurent sur les taux de réussite.

 

Qu’avons nous gagné ? Au mieux 150 IPCSR qui seront embauchés sur 5 ans ? Un post-permis qui risque fort d’échapper aux petites écoles de conduite, un système de formation compliqué et injuste qui sera rejeté par la majorité des familles et des jeunes.

Nous attendions de la solidarité ! Nous avons été les seuls à demander d’aborder le problème du groupe lourd ! Nous avons été très seuls pour aborder le problème de la production des places d’examens ! Même si les autres organisations l’ont abordée aussi mais timidement à notre avis. Et pourtant le projet de l’UNIC n’était pas si loin de celui du CNPA dans lequel on peut lire que ses adhérents demandent de passer à une DSP donc à une privatisation. Qui a porté ce discours ? Qui a recentré le débat sur ce thème ?

Pour ce qui est de l’UNIC chacun comprendra que nous n’entendons pas continuer sur cette ligne. Alors il n’y a qu’une solution pour que notre participation à l’Union (sur ce sujet au moins) perdure c’est que l’Union montre enfin sa puissance, montre les dents et gonfle ses muscles pour que le système de production des places d’examens change enfin.

Le seul mandat, la seule commande, que nous avons nous vient des exploitants, syndiqués ou non d’obtenir une solution pérenne au problème des places d’examens.

Conclusion :

Nous avons servi la soupe à Florence GILBERT et à ses intentions premières, nous avons accepté le mélange entre le groupe du CNSR et le nôtre, groupes qui n’avaient pas les mêmes objectifs, c’est là notre première erreur. Faiblesse de notre part par crainte de voir le Ministre se fâcher. Ou pour d’autres raisons ?

Nous avons toujours accepté de dévier du problème des places, à notre avis pour une raison principale ne pas entrer en conflit avec les IPCSR.

Erreur ! Le conflit est inéluctable sauf à accepter de garder le système actuel en ayant conscience que le nombre d’IPCSR n’augmentera pas ou de manière insignifiante. Utopie de croire que nous allions les « endormir » dans un objectif plus large en y noyant le problème des places, utopie naïve. Nous avons une autre idée sur une seconde raison, mais nous la gardons pour nous.

Nous avons trahi les professionnels en leur demandant de faire signer une pétition, d’afficher des affiches sur un thème précis, et nous n’avons fait qu’éviter la discussion sur ce thème important. Résultat ? Que vont-ils penser de nous ? N’avons-nous pas pris conscience qu’ils attendent un changement ? Qu’ils sont à bout ? Mais nous avons réussi à ne pas fâcher Florence GILBERT encore moins le Ministre. Nous avons eu une forte capacité à vouloir manœuvrer pour rester consensuels sans rien obtenir. Trop fort nous sommes.

Nous sommes en train de rater une occasion exceptionnelle et peut-être unique de sortir notre profession d’une situation invivable depuis des décennies.

Si nous ratons cela, comme c’est actuellement le cas nous sommes nuls ! Il ne faudra pas ensuite s’étonner que les professionnels rejettent leurs syndicats, comment pourrait-il en être autrement ?

Pour finir nous avons un rapport final qui laisse à penser que tout le monde est d’accord ou presque. Un rapport qui fait abstraction de toutes les oppositions. C’est le groupe qui a décidé, c’est le groupe qui le veut et personne d’autre. C’est la conclusion logique de la manœuvre engagée dès le début.

L’UNIC endosse sa part de responsabilité de tout ce qui précède, responsabilité par volonté de ne pas fissurer l’Union et seulement pour cette raison. Nous avons accepté, nous n’acceptons plus.

L’UNIC ne peut continuer ainsi sans la garantie absolue, ferme et sans ambigüité que l’Union va se battre comme jamais pour le sujet des places d’examens et exclusivement celui là.

Car c’est lui et lui seul qui est à l’origine de notre Union historique du 5 décembre 2013 : « une véritable réforme structurelle concernant l’organisation et la production des places d’examen ».

Pour cela il faudra un courrier clair et ferme au Ministre et peut-être envisager de changer de porte parole si Alain ne souhaite pas porter un discours moins consensuel et plus percutant.

UNIC

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